Au bout du bout

À chaque fois que j’arrive à la fin d’un emballage, j’ai toujours l’impression de gaspiller… Il reste toujours un fond de gel douche, de liquide vaisselle, d’huile ou de sauce. Alors, je plie le tube de dentifrice dans tous les sens, je compresse le contenant du shampoing avec toutes mes forces,… Mais j’ai l’impression que ça ne sers strictement à rien ! Il en reste systématiquement. Mais est-ce qu’on peut réellement aller au bout du bout de ces emballages ?

Je partage dans cette article quelques astuces simples permettant d’en finir avec les batailles interminables pour atteindre la moindre dernière goutte de produit et permettant d’éviter le gaspillage.

1. Éviter les emballages plastiques

L’idéal est d’empêcher tous les emballages plastiques de rentrer dans sa maison. C’est un exercice assez difficile selon les lieux de vie et l’accès à des magasins proposant des produits zéro déchets comme des savons et shampoing solides, des dentifrices dans des emballages métalliques réutilisables ou des produits liquides (lessive, liquide vaisselle,…) en vrac. Cependant, parmi la multitude d’informations présentes sur internet, chacun peut trouver une recette adaptée à ses besoins (et ses allergies) pour fabriquer ses produits soi-même. Cela peut prendre un peu de temps parfois mais ce sont des activités intéressantes à partager avec ses enfants, son compagnon voire ses amis. 

Le concept du vrac repose sur l’idée que chacun apporte un bocal en verre, une bouteille ou un flacon (ayant déjà contenu un autre produit ou acheté dans le magasin) sinon utilise les sacs en papier à disposition, fasse la tare de son contenant (c’est-à-dire peser le contenant pour soustraire sa masse après remplissage), introduise la quantité de produit souhaité pour enfin peser le tout sur la balance. Sauf pour les sacs en papier, la masse du contenant est soustraite à la masse totale en caisse. En plus d’être zéro déchet, cette méthode permet de faire des économies considérables ! En effet, nous avons les frais de conditionnement et de marketing à payer en moins !

2. Privilégier les usages multiples

Lorsque nous sommes amenés à utiliser un verre en plastique (en entreprise par exemple), nous pouvons veiller à garder le verre pour au moins la journée pour éviter de jeter puis reprendre un verre à chaque fois que nous souhaitons boire. Cependant, l’idéal est d’avoir son propre mug, sa propre écocup ou bouteille en acier inoxydable permettant d’éviter de générer des déchets plastiques. De même, les couverts de pique-nique, les pailles, les touillettes à café ont une version réutilisable.

Par ailleurs, les feuilles de thés peuvent être infusées plusieurs fois avant la perte totale de goût ou de théine. Cette technique permet de faire des économies considérables pour le porte-monnaie ! De plus, les feuilles de thé bio sont à privilégier car la culture de thé standard utilise beaucoup de pesticides.

Une salière et poivrière de qualité, avec moulin céramique intégré, permettent d'acheter sel et poivre en gros, sans en perdre un grain. Et vous conservez ces ustensiles à vie.

3. Découper et racler

Un simple coup de cutter permet d’ouvrir l’emballage en grand pour atteindre les moindre petits coins et gagner jusqu’à quatre ou cinq utilisations supplémentaires sur le produits. De plus, les spatules de cuisines sont très pratiques pour racler le fond des casseroles et saladiers pour ne laisser aucune trace du repas ou de la pâte à pâtisserie que nous sommes en train de faire. 

Une autre astuce moins chirurgicale consiste à mettre un fond d’eau dans le flacon de gel douche, la bouteille de lait végétal ou la brick de sauce. Puis, secouer suffisamment dans tous les sens avant de vider le contenu dans votre plat ou sur votre corps selon le type de produit.

Enfin, avant de déclarer une pile usagée, pensez à la tester.

4. Transformer et utiliser pour une nouvelle fonction

Des bocaux en verre de confitures, des contenants de sauces ou de miel, un vieux jean, un vieux T-shirt… Qu’ont tous ces objets en commun ? Avec un peu de créativité… Ils sont utilisables pour de nombreuses autres fonctions que celle pour laquelle ils ont été créé ! Les bocaux peuvent contenir les céréales ou les légumineuses, devenir des objets à peindre pour décorer son intérieur ou y mettre une bougie,… Un vieux jean peut devenir un short, un vêtement pour faire de la peinture ou du jardin, un essuie-tout. De même, qu’un vieux T-shirt peut servir de torchon… 

Les Repair Cafés et les fablabs permettent de réparer n’importe quel objet (électronique ou non) avec l’aide de personnes volontaires. Cela permet de faire des économies et d’éviter de générer des déchets tout en acquérant de nouvelles compétences dans le bricolage ! En plus de faire une action écologique, nous devenons plus habiles avec nos mains ! De même, la couture et le tricot sont de bons moyens pour réparer les vêtements ou en fabriquer de nouveaux en faisant attention à la provenance de la matière première. Dans tous les cas, la main d’oeuvre est locale !

Faire un compost et garder le marc de café sont deux actions permettant d’éviter le gaspillage alimentaire afin de nourrir nos plantes de façon naturelle et sans produits chimiques. 

5. Donner ou vendre : vous ferez un heureux !

Pour les objets et les vêtements dont nous ne nous servons plus, nous pouvons les donner voire les vendre. Avec des applications comme Vinted, ces gestes sont super simples et permettent de gagner un peu d’argent tout en faisant un heureux ou une heureuse !

Les vêtements des bébés et des enfants sont d’autant plus éphémères car ces derniers grandissent et nous sommes amenés à acheter de nouveaux habits à leur taille très régulièrement. Les éléments de seconde main sont alors très intéressants pour notre porte-monnaie (et pour la planète) et donner voire vendre rend un grand service à d’autres personnes.